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"Le visage blafard éclairé par le halo spectral de son ordinateur, la barbe horriblement longue, le poil horriblement noir. Niché au dernier étage, derrière d'épais rideaux, le cœur inerte l'estomac vide les muscles quasiment à vifs tant l'épaisseur de sa peau avait diminué. Il détenait quelque chose, peut être était-il mutant, pas au sens de la fiction habituelle, au sens surement de la génétique, légèrement déviant à la base, immobile à un certain moment et désormais en complet contre courant. Son corps d'athlète d'autrefois, d'il n'y a pas si longtemps s'était transformé, dans une anamorphose, ses proportions physiques étaient désordonnées, bâclées, contrastées. Je suis le sentiment de regret qui te bouffe l'esprit adulte, je suis les relents de ton enfance qui mijotent dans le cul malté de ton demi de ce soir, je suis une gitane aux longs ongles qui gratte l'antimatière crasseuse de ce monde. Sur mon cheval de fer galbé je termine mes nuits, frénétique et électrique, je traverse des contrées sans nom encore plus vite que tu n'éjacules dans ta nièce. Je suis la corde vocale des voies de garage, je vibre au son des échos et des murmures J'erre entre les murs à angle aigus de ma cellule, dévoré par mon pouvoir, sur des beats électroniques et des sons de chanteurs inconnus. Je pue l'essence et le gaz du déodorant, je pue le café la nuit et la sueur.
La nuit noire a le gout du frais matin les après midi d'été ont le gout salé des hivers maussades, j'écris de la poésie à la prose à l'injure au verset satanique aux calculs infinis, tout ce que je fais n'a plus aucun sens. Je suis dans un dédales de concepts abstraits, mon espace temps est un arrêt minute qui dure 100 ans."
Séraphin Punchline Carter
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